Record du tour du monde en solitaire

Cédric
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C'est un exploit inimaginable que vient de réaliser en Décembre 2016 le navigateur français Thomas Coville en devenant le marin le plus rapide autour du monde, en battant le record de Francis Joyon en solitaire et sans escale.

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Sodebo 4, record tour du monde en solitaire


Record du tour du monde en solitaire


Le skippeur de Sodebo Ultim, Thomas Coville, a franchi dimanche 25 décembre la ligne d’arrivée du tour du monde à la voile en solitaire, avec huit jours d’avance sur le précédent record: un beau cadeau de noël pour ce marin de l'extrême. Seul à bord de son bateau, un maxitrimaran dénommé Sodebo 4, Thomas Coville a franchi la ligne virtuelle du tour du monde, à Ouessant après 49 jours de navigation.

Avec son  bateau multicoque, un Trimaran 110 pieds, il a bouclé le tour du monde a une vitesse moyenne de 24,08 nœuds.

thomas coville record du monde solitaire
Thomas Coville, (source Jean Marie LIOT / DPPI)


Des conditions météo optimales


L'exploit a pu être réalisé avec une grande expérience de ce skipper mais également grâce à une météo favorable qui lui a permit de conserver son avance dans les derniers jours avec des vents puissants qui ont poussé le bateau au delà de 60 km/h de moyenne dans la dernière ligne droite.

Il a dont battu l'ancien record vieux de huit ans, de Francis Joyon (57 jours et 13 heures). Il a été accueilli en héros à Brest après son incroyable record du tour du monde à la voile en solitaire et sans escale (en 49 jours, 3 heures, 7 minutes et 38 secondes).

Depuis l'homologation de cette discipline et de ce record, ils ne sont que trois à avoir réussi l’aventure : Francis Joyon (2004 et 2008), Ellen MacArthur (2005) et Thomas ­Coville.

Voici une interview de Thomas Coville réalisée par FranceTvSport :


Vous avez passé 49 jours seul en m​er. Comment s'est passé cette première journée et cette première nuit sur la terre ferme ?

Thomas Coville : C’est un sentiment assez bizarre, celui d’avoir l’impression que ton rêve t’échappe et devient celui des autres. La première nuit, elle, est comateuse avec la sensation que tout est terminé. C'est le sommeil de celui qui a accompli quelque chose et qui n'a plus à se projeter.


On vous a vu très ému à votre arrivée à Brest, devant une foule immense venue pour saluer votre record. Est-ce que ce jour restera comme le plus beau de votre vie sportive ?

T.C. : C'est sûr que ce fut une émotion particulière car cela reste ma plus belle victoire en solitaire. Mais ce fut surtout un très grand jour pour moi en tant qu’homme et en tant qu’athlète. J’ai battu ce record lors de ma cinquième tentative mais les quatre précédentes m’ont permis d’avoir l’expérience pour aller jusqu’au bout. J'ai tenté, j'ai échoué, je suis tombé, je me suis relevé... Plus que le résultat et le record, c’est l’histoire humaine et le chemin parcouru que je retiendrais.


Vous avez connu quelques soucis de santé durant cette traversée, notamment une sérieuse infection au genou droit. Cette cinquième tentative a-t-elle été la plus intense physiquement et moralement ?

T.C. : Étant donné les mensurations impressionnantes de Sodebo (31 mètres de long, 21 mètres de large et un mât de 35 mètres de haut, ndlr), cette cinquième tentative a forcément été la plus dure et la plus intense d’un point de vue physique. Pour ce qui est du mental, je n’ai jamais pris autant de plaisir à naviguer, à sentir une telle sensation de glisse pendant ce tour du monde. Moralement, c'était parfait si on peut le dire ainsi.


Vous battez le record de Francis Joyon de huit jours (le précédent record était de 57 jours et 13 heures, ndlr). Aviez-vous dans un coin de votre tête l’objectif de passer sous cette barre symbolique des 50 jours ?

T.C. : Non, jamais. Je suis parti avec un seul objectif en tête : celui de battre le record de Francis Joyon. Que ce soit d’une minute, d’une heure ou d’un jour, cela n’avait pas d’importance tant que je faisais tomber ce record. C’est surtout mon équipe derrière qui a mis la pression en voyant qu’il était possible de passer sous le cap des 50 jours. Ces 49 jours, c’est avant tout à eux que je les dois.

(Mise à jour: 01/2016)

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