Record du monde en position de planche abdominale

Cédric
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L’australien Daniel Scali vient de battre le record du plus long temps en position de planche abdominale avec un temps phénoménale de 9 heures 30 minutes et 1 seconde.

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Ce record de Daniel Scali a été établi à Adélaïde, le 6 août 2021, en Australie.


Il pulvérise ainsi le précédent record du monde détenu par l'ex-marine George Hood (États-Unis) en février 2020, de 8 heures 15 minutes et 15 secondes. Précision : George Hood avait 62 ans !


Le fait que Daniel ait pu battre ce record de plus d'une heure est vraiment incroyable - mais devient encore plus impressionnant lorsque l'on apprend que Daniel est atteint du CRPS (Syndrome douloureux régional complexe anciennement appelé algodystrophie), ce qui fait que son bras gauche souffre presque constamment.


"Quand j'avais 12 ans, je suis tombé de mon trampoline, ce qui a provoqué une grave fracture de mon bras gauche et, par conséquent, je vis avec une maladie appelée CRPS (syndrome de douleur régionale complexe)", explique-t-il. 

"C'est le cerveau qui envoie des messages erronés à mon bras, qui est la zone affectée. Donc tout ce qui est contact doux, mouvement, vent, eau, me fait souffrir." 


Pendant la tentative, il portait une bande de compression sur son bras gauche pour essayer d'atténuer le pire de la douleur, mais comme on peut s'y attendre, son état a rendu cette tentative encore plus difficile qu'elle ne l'était déjà. 


"Évidemment, la pression constante sur mon coude et mon avant-bras, jusqu'à mon épaule, m'a donné pas mal de fil à retordre au début."


"C'était une expérience complète de douleur constante de la tête aux pieds. Mes pieds étaient engourdis. Mes genoux me brûlaient. Mes cuisses brûlaient. J'avais l'impression que mon bras gauche était en feu. Mais ça en valait la peine à la fin."


Afin de se préparer à l'épreuve de cette tentative de record, Daniel savait qu'il devait être en pleine forme physique. 


"J'ai incorporé quelques activités de gymnastique, mon utilisation personnelle de la salle de sport et le fait de faire des tonnes de pompes et d'abdominaux pour que mon corps soit conditionné pour la planche."


Mais Daniel savait qu'il était crucial de se préparer aussi psychologiquement.


"Je savais que je devais mettre en place un coach mental. En faisant cela, cela a aidé mon état mental, pour passer les obstacles que je devais franchir."


"Lorsque j'ai terminé la planche, les émotions qui m'ont traversé étaient phénoménales. L'émotion de la joie. J'ai atteint l'objectif, j'ai atteint mon objectif principal de sensibilisation au SPRC, et j'ai atteint le record."


"Le SPRC a eu un effet énorme sur ma vie quotidienne. J'ai dû apprendre à modifier ma vie pour faire face à la douleur et surmonter les défis mentaux. Ce n'était pas facile quand on vit avec une douleur constante. "


"Vous tombez dans des périodes où vous ne voulez pas bouger, de peur d'aggraver ou d'augmenter encore votre douleur. Heureusement, je me suis découvert une passion pour la santé et le fitness, ce qui a eu pour effet d'améliorer considérablement ma santé et mon bien-être général."


Daniel a en fait utilisé l'exercice - et la planche en particulier - comme un moyen de s'entraîner à gérer sa résilience à la douleur chronique.


C'est cette passion pour la forme physique qui a conduit Daniel à battre ce record éreintant - profitant de l'occasion pour sensibiliser le public à la douleur persistante et aider d'autres personnes à trouver des moyens efficaces de la gérer et de vivre pleinement leur vie.


"Je voulais prouver aux gens que, quelles que soient les circonstances que vous traversez, quelles que soient les barrières de la douleur que vous avez, si vous y mettez du vôtre et que vous croyez que vous pouvez le faire, vous pouvez y arriver."


"Si quelqu'un m'avait dit il y a cinq ans que je me lancerais dans une tentative de record du monde Guinness de la plus longue planche du monde, je ne l'aurais pas cru. Je n'y croyais pas à l'époque, et je n'avais pas le courage d'accepter ce que je devais affronter. 


"Ce n'est que récemment, lorsque j'ai grandi, que j'ai accepté les cartes qui m'ont été distribuées et que je les ai utilisées à mon avantage. 


"Tout le monde peut faire n'importe quoi si on y met du sien. Il suffit d'y croire et d'en être reconnaissant. Je vous le promets."


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